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Le meurtre du commandeur, un roman de Haruki Murakami : portrait de portraitiste

Le meurtre du commandeur, un roman de Haruki Murakami

Les critiques littéraires ont parfois accueilli tièdement la sortie de Le meurtre du commandeur. Pourtant, le roman de Haruki Murakami reste, au moment d’écrire ces lignes, la pièce maîtresse de l’œuvre de l’écrivain japonais

Le narrateur, qui est aussi le personnage principal du roman, est un peintre professionnel. Il exécute, selon un style académique, des portraits de dirigeants d’entreprise. Même si son coup de pinceau reste consensuel, on lui reconnaît un talent particulier. De ses portraits se dégage un supplément d’âme. Ce qui ne manque pas de l’étonner, n’appréciant guère le style prudent auquel il s’astreint, même s’il sait avoir introduit dans la démarche habituelle une originalité : il s’entretient d’abord avec la personne qu’il va peindre, ce qui la dispense de poser. 

Lorsque son épouse annonce vouloir le quitter, le peintre entreprend un road trip à travers le Japon. Il s’établira dans une maison de montagne, où travaillait un peintre célèbre. Une suite de rencontres et d’événements inattendus vont alors le conduire vers un renouvellement total dans sa manière d’exercer son art, et plus encore vers une redécouverte de lui-même. 

Dans Le meurtre du commandeur, roman épais mais sans longueur, la maîtrise de Haruki Murakami atteint des sommets, notamment par la façon avec laquelle il entre dans le processus créatif d’une autre discipline que la sienne, ce qui a de quoi subjuguer. Bien qu’il ne s’agit pas du thème principal, la réflexion menée quant à l’art du portrait, transposable à celui du portrait écrit, est propice à l’enrichissement de sa pratique.

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