1. Le trombinoscope avec légende

Le trombinoscope, ou galerie de portraits, est une option souvent retenue par les entreprises pour présenter leurs équipes dans leurs supports de communication. Chaque portrait est associé à une légende, qui comprend le nom du collaborateur et sa fonction. Parfois, la légende est complétée par une formule mise entre guillemets, ou en italique, qui est une description moins conventionnelle de la fonction, d’une compétence ou d’une qualité de la personne. Par exemple, « As du Powerpoint » ou « Fée de l’illustration. »

Si le trombinoscope avec légende est encore si répandu, c’est parce qu’il s’agit d’une option peu coûteuse et rapide à mettre en place.

Toutefois, c’est seulement une solution par défaut : certes, le trombinoscope permet de « mettre une tête » sur Jean, votre responsable administratif. L’intérêt se limite à cela, ce qui est peu.

Il convient de garder à l’esprit que la présentation d’équipe peut être un moyen formidable d’enrichir le discours d’entreprise, de transmettre des valeurs partagées, d’exprimer une vision d’entreprise. Surtout, la présentation d’équipe doit participer à un enjeu majeur de votre communication : donner envie de faire appel à votre entreprise. De ce point de vue, d’autres options ont un bien meilleur potentiel.

Note de cette option : 1/10.

2. La photographie de groupe avec légende

La photographie de groupe permet une mise en situation de l’équipe dans les locaux de l’entreprise. Dans certains cas cependant, la mise en situation vire à la mise en scène, afin de montrer que règne une bonne ambiance.

Quand l’équipe est réduite, une légende doit accompagner la photographie de groupe. Erreur que j’ai déjà vue : ajouter une légende où les noms sont présentés dans un ordre différent de celui des collaborateurs sur la photographie ! Il est impératif de préciser « de gauche à droite » et le rang (si les personnes sont réparties sur plusieurs rangs), et de mettre les noms dans le même ordre que celui des personnes sur la photographie.

Quand l’équipe est très étoffée, il est mieux de renoncer à une légende précisant les noms des colloborateurs. En effet, la lecture et le repérage seraient fastidieux. Ce type de photographie est souvent retenu par les start-up tech, afin notamment de montrer que l’on dispose d’effectifs suffisants pour répondre aux besoins des clients.

La photographie de groupe, sans véritable texte pour l’accompagner, présente le même défaut que le trombinoscope. Cela revient à gâcher l’opportunité d’enrichir le discours d’entreprise par l’intermédiaire de ses collaborateurs.

Note de cette option : 2/10.

3. Les biographies

Après le trombinoscope et la photographie de groupe (avec une courte légende), les biographies sont l’option la plus répandue. Accompagnée ou non d’un portrait photographique, la biographie professionnelle consiste généralement en un résumé du parcours du collaborateur.
Ce parcours peut contenir :
– Le ou les diplômes les plus importants (par exemple, pour les graphistes ou les directeurs artistiques, le fait d’être diplômé de Penninghen est un élément distinctif),
– Les différents postes précédemment occupés, en interne mais aussi dans d’autres entreprises, s’ils sont valorisants,
– Les réalisations marquantes,
– Les récompenses, prix, distinctions,
– Plus rarement, des éléments personnels.

Si la biographie reste fréquente, c’est qu’elle est plus facile à mettre en place que les formats présentés dans la suite de cet article, le portrait et le texte de prise de parole (destiné à l’écrit ou à la vidéo.) En fait, la biographie peut être vue comme une suite de dates et de faits. Elle est rassurante, dans le sens où elle donne de la crédibilité : l’entreprise montre les beaux parcours de ses collaborateurs.

Le caractère « daté » de la biographie est son premier défaut. Si elle n’est pas régulièrement mise à jour, la biographie devient obsolète.
L’autre défaut de la biographie est qu’elle n’enrichit pas le discours d’entreprise : elle n’exprime aucune valeur, aucune vision, aucun message.

Note de cette option : 4/10.

4. Les portraits écrits

Le portrait écrit est parfois confondu avec la biographie. Pourtant, là où la biographie est lestée par une chronologie, le portrait écrit, s’il est de qualité supérieure, s’affranchit du poids d’éléments datés.

Le portrait écrit, tel que je le crée pour mes clients, est le résultat d’un regard extérieur porté sur les traits de caractère professionnels d’une personne. Il s’agit d’une mise en lumière unique, ce que j’appelle un exhausteur de valeur. En mettant en lumière un collaborateur grâce à un portrait écrit, l’entreprise se valorise elle-même.

En outre, quand il est de qualité, le portrait écrit présente l’avantage de ne pas périmer, puisque les traits de caractère professionnels d’une personne sont durables. Le portrait écrit est donc un investissement dans la durée, pouvant être conservé dans les supports de communication pendant plusieurs années. Pour en savoir plus sur le portrait écrit, c’est ici.

Note de cette option : 10/10.

5. Les textes de prise de parole

Autre exhausteur de valeur pour l’entreprise, le texte de prise de parole peut être vu comme le manifeste du collaborateur. Il s’agit d’un texte puissant en communication, car le collaborateur exprime sa vision à propos de son métier, de sa fonction, de son rôle au sein de l’entreprise, de son adéquation avec elle.
Sa réalisation requiert d’être vigilant quant à la cohérence de cette prise de parole avec le message de l’entreprise. Il ne s’agit pas de jouer une partition en dissonance avec ce dernier.

Comme le portrait écrit, le texte de prise de parole est un investissement dans la durée. Un texte de prise de parole ne périme pas. Il restera un pilier de communication pendant plusieurs années.

Note de cette option : 10/10.

6. Les vidéos de prise de parole

La vidéo de prise de parole présente un premier défi : faire passer devant la caméra le collaborateur concerné. Le fait que ce collaborateur soit à l’aise avec cet exercice bien particulier, qu’il soit volontaire pour s’y coller, est une condition indispensable à la réussite de la vidéo. Sans quoi le résultat sera de piètre qualité.

Autre condition à la réussite de cette vidéo : la qualité du script, qui n’est autre qu’un texte de prise de parole (voir le point précédent) adapté à l’oral. Bien sûr, la qualité de la réalisation vidéo joue aussi un rôle proéminent : le tournage via un smartphone est à exclure !

Ce qui séduit, chez la vidéo de prise de parole, est sa compatibilité avec les divers supports digitaux, en tête les réseaux sociaux tels que LinkedIn, Facebook, Instagram et TikTok. La contrepartie, c’est que la vidéo de présentation n’est pas exploitable sur un support imprimé : c’est le script, avec d’éventuelles adaptations, qui pourra y prendre place.

Autre défaut de la vidéo de présentation : elle comporte des éléments visuels, comme l’habillement et la décoration, qui ont une date de péremption (la tyrannie des modes !) Veillez à utiliser, autant que possible, des codes visuels intemporels.

Note de cette option : 8/10.

7. La combinaison de plusieurs formats

Isolée, la biographie est insuffisante, comme nous l’avons vu plus haut. Toutefois, dans de nombreux métiers (chef de cuisine, architecte, directeur artistique, metteur en scène de théâtre, comédien…) la présence d’éléments biographiques reste souhaitable, car elle fournit des repères et participe à la crédibilité.
La solution est de combiner un portrait écrit, ou un texte de prise de parole, avec une biographie concise.

Note de cette option : 10/10.