Comment présenter un projet ? 10 conseils pour sortir du lot

1. La structure

Un message préalablement structuré est un message qui se met en place plus facilement. Commencer par structurer votre présentation, avant de penser à sa rédaction, va grandement faciliter votre tâche.
De plus, munir votre présentation d’une structure claire et logique va faciliter la compréhension de vos lecteurs et/ou auditeurs.

Il convient de garder à l’esprit qu’une présentation de projet n’est pas une présentation de mémoire ou autre production académique.

Dans le cadre d’une présentation de projet, je recommande d’adopter une structure simple :
– 3 ou 4 parties principales,
– Un seul niveau de sous-parties à l’intérieur de ces parties principales.

2. La facilité de lecture

Quand vient le moment de rédiger les textes de votre présentation de projet, faciliter la lecture doit être votre premier réflexe. Ou faciliter l’écoute, s’il s’agit d’une présentation à l’oral. Une évidence, peut-être… Mais qui est parfois totalement oubliée.

Pour faciliter la lecture, veillez à :
– Rédiger des phrases courtes,
– Rédiger des phrases construites simplement,
– Utiliser des mots de liaison (en outre, par ailleurs, d’une part, d’autre part, car, parce que, en effet…)

Un test que je vous conseille d’appliquer lorsque la présentation est destinée à un support écrit : elle doit pouvoir être comprise immédiatement si elle venait être présentée à l’oral. Une présentation de projet devrait toujours être rédigée comme si elle était destinée à une présentation à l’oral.

3. La vulgarisation

Votre présentation de projet ne doit pas exiger d’en avoir une connaissance préalable, ou d’être un fin connaisseur de votre métier ou de votre secteur d’activité. En d’autres termes, un novice doit être en mesure de comprendre les tenants et les aboutissants.

À cette fin, il convient de vous détacher de votre propre connaissance du sujet. Ici, le mot-clé est vulgarisation.

Pour vulgariser votre présentation, veillez à :
– Expliquer aussi simplement que possible les concepts complexes, pas à pas,
– Éliminer le jargon propre au métier,
– Préférer un intitulé complet à un acronyme.

4. La cohérence

Parfois, un exemple vaut mieux qu’une longue explication.
Lors de l’élaboration d’une plateforme de marque, le seul document fourni par le client était une plaquette de présentation où figurait cette incohérence :
– Étaient annoncés et listés, en introduction, « 2 métiers d’excellence » et « 4 activités »,
– Puis, dans une partie « Nos métiers », c’était les 4 activités qui étaient détaillées, au lieu des 2 métiers d’excellence.

Les incohérences nuisent à la compréhension et à la crédibilité de la présentation. Elles peuvent facilement être évitées par un travail préparatoire. Ou bien elles peuvent corrigées grâce à une relecture attentive, en dernier ressort.

5. Les éléments visuels

Dans une présentation de projet, les éléments visuels sont autant de respirations qui vont rompre la monotonie et maintenir l’attention du lecteur ou de l’auditeur.

Il peut s’agir de graphiques, de photographies, d’illustrations, de schémas, de fresques…
Ces éléments visuels ne sont pas là « pour faire beau », mais pour illustrer le propos, le compléter, le synthétiser.

Comme le texte, les éléments visuels doivent être faciles à comprendre. Ce qu’ils apportent doit être évident.
Évitez notamment les graphiques complexes, fourmillant de détails ou dont l’échelle n’est pas adaptée.

6. Les éléments chiffrés

Les éléments chiffrés participent à la crédibilité du projet.

Néanmoins, je recommande de faire le tri parmi les chiffres à votre disposition. Il ne s’agit pas d’en abreuver le lecteur ou l’auditeur. Un déluge de chiffres est en effet un moyen assez sûr de perdre son attention.

Par conséquent, concentrez-vous sur les chiffres essentiels, ceux qui donnent de l’assise à votre projet et qui ouvrent des perspectives intéressantes.

7. La concision

Une bonne présentation de projet est une présentation qui s’astreint à une économie de mots. Ce qui n’empêche pas de développer les idées et le discours !

La concision consiste à éliminer les développements trop secondaires, qui souvent font davantage partie de « la cuisine interne. » Elle consiste aussi à trouver les formulations les plus directes, en supprimant les détours superflus.

8. Le ton

Adopter des phrases courtes, à la construction simple, avec un vocabulaire abordable, n’implique pas un ton froid et ennuyeux.

Pour donner de l’élan à votre présentation, pour donner envie de la lire ou de l’écouter jusqu’au bout, un travail sur le rythme, la ponctuation et le vocabulaire est indispensable.
En outre, veillez à adapter le ton au public-cible.

9. La répétition

On conserve souvent une certaine réticence à l’égard de la répétition. Pourtant, dans une présentation de projet, répéter judicieusement les idées-clés, à différents endroits, permet de les affirmer comme des éléments primordiaux.

Bien dosée, la répétition facilite la compréhension et l’assimilation.

10. La vision

Exprimer la vision qui anime votre projet est la cerise sur le gâteau. Cela demande un travail spécifique.

Deux possibilités :
– Exposer cette vision dans une partie dédiée,
– Parvenir à développer cette vision au fil de la présentation, par petites touches.

Dans les deux cas, votre présentation gagnera du sens et de la profondeur. De qui lui conférer une force d’attraction.