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Underground, un roman de Haruki Murakami : portraits fragiles

Underground, un roman de Haruki Murakami

20 mars 1995. La secte Aum Shinrikyō commet un acte terroriste coordonné en cinq points du métro de Tokyo. Dans les rames, des disciples de la secte percent, de la pointe d’un parapluie, une poche en plastique posée sur le plancher. Chaque poche contient à l’état liquide du sarin, une substance hautement toxique. Au contact de l’air, le sarin s’y répand. Il s’attaque au système nerveux des personnes qui l’inhalent. 

 Le bilan de l’attaque est lourd : 13 morts et plus de 6300 blessés. Les rescapé.e.s souffrent de séquelles importantes. De nombreuses victimes sont paralysées à vie, quand d’autres restent plongées dans le coma plusieurs années. Les dommages psychologiques ne sont pas moindres. 

 Après la lecture, dans la rubrique du courrier des lectrices d’un magazine féminin, du témoignage de l’épouse d’un rescapé, Haruki Murakami décide de rencontrer des témoins de la tragédie. Des victimes, mais aussi des membres de la secte. 

 Ces rencontres occuperont presque un an, de début janvier à fin décembre 1996. Elles seront la matière de Underground, ouvrage composé d’une série de portraits/entretiens et d’un essai intitulé Cauchemar aveugle : où allons-nous, nous, Japonais ? 

 Haruki Murakami tient à préluder la retranscription de chaque témoignage par un portrait. L’auteur japonais, outre son admirable technique tout en concision, pose un regard empreint d’empathie. Il donne ainsi corps et visage aux personnes dont il recueille les propos. Si ses romans lui valent, à juste titre, une notoriété mondiale, Underground est un élément essentiel de l’œuvre de Haruki Murakami.

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